Une énième purge a été lancée contre les officiers saoudiens. Le royaume voudrait-il contrer un coup d’État ? Certains analystes estiment que ces arrestations sont une action visant à renforcer la position du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane.
L’Arabie saoudite a annoncé, jeudi 26 novembre, l’arrestation de 226 personnes impliquées dans 158 affaires de corruption, a rapporté l’Agence de presse officielle saoudienne.
La Commission nationale de lutte contre la corruption les accuse d’avoir usé de leurs fonctions pour toucher des dessous-de-table.
Lire aussi : Depuis que l’Amérique l’a contourné pour « dealer » avec Ansarallah, MBS craint encore le coup d’État
L’une de ces affaires, signalée en août, concerne des officiers et des civils saoudiens travaillant pour le ministère de la Défense. Ils sont accusés d’avoir perçu des dessous-de-table d’un montant total de 1,229 milliard de riyals saoudiens (327,8 millions de dollars américains), ainsi que de blanchiment d’argent.
Une autre affaire concerne un officier de la Garde nationale à la retraite, accusé d’avoir accepté 8,2 millions de riyals saoudiens alors qu’il était en service actif.
« L’Arabie saoudite essaie de récupérer les avoirs pillés pour les remettre au Trésor », indique l’agence de presse saoudienne.
Lire aussi: Dans les secrets du palais des Saoud
Le 16 octobre, 45 personnes, dont six officiers de la police et de l’armée, ont été arrêtées pour des affaires de corruption. En septembre, Riyad a limogé Fahd ben Turki Abdel Aziz, commandant des Forces conjointes, et Abdel Aziz ben Fahd ben Turki, émir d’al-Jawf.